Ce sont environ 800 ha de lin textile semés cette campagne 2020 sur des exploitations certifiées en Agriculture biologique ou en cours de conversion (certification d’ici 1 à 2 ans). Le printemps 2020 beau (tout le monde s’en souvient !) mais sec, avec seulement des pluies d’orages très localisées, n’ont pas permis un bon développement de la culture, qui a difficilement atteint 1 mètre de hauteur.
Arraché fin juillet, le lin reste à terre pour le rouissage. C’est la dégradation des pectines qui collent la fibre à l’écorce de la tige, grâce au travail de bactéries du sol, sous l’action de la pluie et du soleil. Et une fois de plus …. la pluie a manqué, ou a été trop abondante sous les orages. Si les liniculteurs normands ont pu « rentrer leur lin » c’est-à-dire le mettre en grosses balles et le retirer des parcelles, ce n’est pas le cas des liniculteurs bio d’Ile-de-France qui ont dû attendre jusque fin septembre, début octobre.
La qualité est globalement correcte mais les quantités récoltées sont inférieures de 25 à 30% des rendements habituels, soit environ 4 tonnes/ha de lin en moyenne qui permettront d’extraire entre 700 et 800 kg de fillasse.
La campagne 2020 a été difficile pour tous liniculteurs tant agronomiquement qu’économiquement (la crise Covid ayant ralenti fortement voire stoppé toutes les transactions commerciales avec les acheteurs et transformateurs asiatiques). Mais dans ce climat morose, les liniculteurs bio sont confiants car la demande de fil de lin bio est toujours aussi forte, ils savent qu’ils vendront leur récolte correctement.